5 erreurs des artistes lors de la promotion en ligne

Erreurs est un mot sans doute un peu fort ! Quand je parle de promotion en ligne, je vous parle bien sûr de l’utilisation de tous les outils possibles pour diffuser votre travail sans bouger de chez vous.

On entend souvent parler de marketing digital pour vendre un max et convertir des prospects en clients fidèles. Mais soyons honnêtes : en tant qu’artiste, votre but n’est pas forcément de transformer votre pratique en machine à cash. Pourtant, une bonne visibilité peut être un vrai plus pour continuer à partager votre travail et tisser des liens au-delà des expos physiques. Si vous voulez construire ou maintenir votre présence en ligne sans devenir community manager ou influenceur.se, cet article est pour vous !

Je vous emmène à la découverte des 5 erreurs à éviter et je vous donnes quelques astuces pour optimiser votre communication digitale, le tout sans pression et en restant aligné.e avec votre travail.

Erreur n°1 : Négliger les réseaux sociaux

On ne va pas se mentir : les réseaux sociaux sont aujourd’hui un moyen ultra efficace pour se faire connaître et développer son réseau pro. La plupart des structures et acteur.ices des arts visuels sont sur Instagram. En revanche, si vous ne voulez pas y être pour des raisons éthiques, c’est totalement compréhensible. Mais si vous voulez gagner en visibilité sans sortir de votre atelier, c’est un outil à ne pas négliger.

Le problème, c’est que beaucoup d’artistes les utilisent mal ou pas du tout. On vous rabâche de publier régulièrement, de répondre aux commentaires, de stratégiser votre contenu… et franchement, c’est épuisant.

Déjà, plutôt que de vous disperser sur cinq plateformes différentes, choisissez celle qui vous parle le plus. Instagram reste une valeur sûre, mais LinkedIn peut aussi avoir son intérêt pour se connecter avec des pros.

Astuces :

  • Postez ce qui vous ressemble : croquis, œuvres finies, coulisses de votre processus…
  • Taguez vos partenaires, galeries ou collabs pour toucher plus de monde.
  • Ne vous mettez pas trop la pression : une présence minimale mais régulière suffit.
  • Liez votre compte à votre site ou mettez un contact clair pour qu’on puisse vous joindre.

 

En somme, pas besoin de devenir influenceur.se, mais une petite stratégie bien ficelée peut vraiment faire la diff’ !

Erreur n°2 : Absence d’un site web professionnel

Je ne sais pas ce qui est pire : ne pas avoir de site du tout ou en avoir un qui n’est pas entretenu, qui rame et qui fait fuir les visiteurs. (Entre nous, la deuxième option est probablement la pire…)

Avoir un site web est un vrai plus quand on est artiste. On ne vous demande pas d’avoir une plateforme ultra-perfectionnée avec mille fonctionnalités. En réalité, votre site, c’est juste une vitrine. Un portfolio dématérialisé accessible à tout moment !

Se contenter des réseaux sociaux, c’est prendre le risque de disparaître si l’algorithme décide de vous rendre invisible. Personnellement, j’ai toujours le réflexe de taper le nom d’un.e artiste sur un moteur de recherche pour voir s’il y a un site web avant de creuser un portfolio. Un bon site vous permet de présenter vos vidéos (si vous faites de la performance), d’afficher plus de travaux, de détailler vos actualités et d’inclure votre bio, votre statement, votre CV et même des articles ou interviews qui parlent de vous.

En gros, c’est la base de votre présence en ligne. Ça peut sembler anodin, mais tomber sur un site propre et bien organisé inspire tout de suite confiance. Et dans le milieu artistique, la confiance, c’est le nerf de la guerre.

Une boutique en ligne ? Pas obligatoire, sauf si vous souhaitez vendre directement quelques œuvres.

Mais ce qui est essentiel, c’est d’avoir un formulaire ou une page de contact claire, une galerie bien organisée et une biographie rigoureuse. Rien de plus, rien de moins.

Astuces :

  • Créez un site simple et fonctionnel, sans fioritures inutiles.
  • Ajoutez une galerie d’œuvres bien présentée et une section bio.
  • Pensez au SEO pour que votre site soit facilement trouvable sur Google.
  • Assurez-vous que vos infos de contact sont accessibles en un clic.

Erreur n°3 : Mauvaise qualité des photos d'œuvres

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Il y a une erreur quasi impardonnable : publier des photos floues, mal éclairées ou pixelisées de vos œuvres. Peu importe la qualité de votre travail, si vos visuels ne lui rendent pas justice, vous perdez en crédibilité.

Astuces :

  • Utilisez un bon appareil photo ou un smartphone récent avec un mode HDR.
  • Privilégiez la lumière naturelle ou investissez dans un bon éclairage.
  • Cadrez correctement et évitez les ombres parasites.
  • Faites quelques retouches basiques pour ajuster les couleurs et le contraste.
  • Si besoin, faites appel à un.e photographe pro pour des clichés impeccables.

 

Un visuel de qualité, c’est l’assurance que votre travail soit perçu à sa juste valeur. Ne laissez pas une photo ratée nuire à votre travail !

Erreur n°4 : Communiquer l’image… et son histoire

Attention à ne pas tomber dans l’excès inverse : publier uniquement de belles images sans jamais parler du fond.

Votre démarche artistique doit toujours être au centre de votre communication. Montrer votre travail, c’est bien. Mais raconter ce qui l’anime, c’est encore mieux !


Partagez votre parcours, vos inspirations, vos réflexions. Expliquez votre processus de création, vos choix esthétiques, vos expérimentations… Cela permet de créer un lien émotionnel avec celles et ceux qui vous suivent, tout en renforçant la crédibilité de votre recherche artistique. Un.e amateur.ice ou un.e professionnel.le sera toujours plus engagé.e si iel comprend ce qui se cache derrière votre démarche (hé oui).

Astuces :

Que ce soit sur votre site web ou sur les réseaux sociaux, pensez à fournir des informations claires :

  • Le titre de l’œuvre
  • L’année de réalisation
  • Le format et les dimensions
  • Les techniques utilisées
  • Le contexte (fait partie d’une série ? Inspiré par un événement ?)

 

Et si vous manquez de temps ou d’envie, mieux vaut publier peu mais bien. Une description courte et percutante vaut mieux qu’une absence totale d’informations.

Erreur n°5 : Sous-estimer l’importance de l’e-mailing

L’emailing, c’est un des moyens de communication les plus efficaces… et pourtant, trop souvent négligé.

Pourquoi ? Parce que ce n’est pas aussi visible qu’un post sur Instagram ou qu’un portfolio en ligne. Mais c’est justement là toute sa force !

Avoir une liste de diffusion permet de créer un lien direct et privilégié avec celles et ceux qui s’intéressent réellement à votre travail. (Le réseau pro, on en parle juste ici).

Contrairement aux réseaux sociaux où l’algorithme décide qui voit quoi, un email arrive directement dans la boîte de réception de vos contacts. Vous maîtrisez votre communication, sans risque de voir vos publications noyées sous un flot de contenus.

Astuces :

Voici quelques bonnes pratiques pour un e-mailing efficace :

  • Créez une liste de contacts : collectionneur.ses, galeristes, journalistes, professionnel.les du secteur.
  • Envoyez une newsletter régulièrement : une fois par mois ou à chaque actualité importante.
  • Soignez la présentation : un email clair, bien structuré, avec des visuels de qualité.
  • Partagez du contenu intéressant : annonces d’expositions, nouvelles œuvres, coulisses de création, interviews…
  • Ajoutez un appel à l’action : visite d’une expo, commande d’un catalogue, contact direct…


Et le meilleur dans tout ça ? L’emailing est parfait pour celles et ceux qui n’aiment pas trop se montrer sur les réseaux sociaux. C’est un canal plus discret, plus ciblé, et surtout, ultra-efficace pour garder votre audience engagée.

Checklist d’évaluation

  • Suis-je actif.ve sur au moins une plateforme adaptée à mon travail ?
  • Ai-je une bio claire et un lien vers mon site ou mes contacts ?
  • Ai-je un site fonctionnel et facile à naviguer ?
  • Mes informations sont-elles à jour (bio, portfolio, contact) ?
  • Ai-je vérifié la résolution et le format des images avant publication ?
  • Mes visuels reflètent-ils fidèlement mon travail ?
  • Est-ce que j’explique mon processus créatif et mes inspirations ?
  • Suis-je cohérent.e dans la manière dont je parle de mon travail ?
  • Ai-je une liste de diffusion de contacts intéressés par mon travail ?

Le mot de la fin ?

En résumé, maîtriser la communication en ligne n’est pas une fin en soi, mais un moyen puissant d’ouvrir de nouvelles portes pour votre voix.

Si vous choisissez avec discernement les outils à votre disposition, vous pourrez toucher un public plus large tout en restant fidèle à vos valeurs et à votre démarche.

L’essentiel est de ne pas se laisser submerger par les exigences du marketing digital, mais plutôt de voir chaque étape comme une occasion de renforcer les liens avec celles et ceux qui s’intéressent véritablement à votre travail.

Rappelez-vous, une présence en ligne réussie ne repose pas sur la quantité, mais sur la qualité et la cohérence de votre message.

 Pour plus d’informations, n’hésitez pas à regarder du côté des ateliers en ligne !